Réinventer la gouvernance publique : entre lucidité, proximité et responsabilité

· Mes Réflexions

On parle souvent de gouvernance comme d’un concept théorique. Pourtant, derrière ce mot, il y a des visages, des attentes, des souffrances parfois tues, et une volonté profonde de voir les choses changer.

Sur le continent africain, les citoyens ne demandent pas l’impossible. Ils demandent à être entendus. À sentir que l’action publique se déploie pour eux, avec eux, et non au-dessus d’eux. Ils demandent une gouvernance humaine, qui ne se contente pas d’annoncer, mais qui agit. Une gouvernance qui ose poser des diagnostics sincères, même inconfortables, et proposer des solutions réalistes, même si elles prennent du temps.

Ce que nous avons vu récemment au Gabon notamment à travers l'inauguration du marché d’Akanda est un exemple de ces politiques de proximité qui peuvent faire la différence. Ce n’est pas seulement un marché. C’est un symbole : celui d’une volonté politique de redonner de la dignité aux commerçants, de structurer l’économie informelle, et d’offrir un cadre plus sain aux activités quotidiennes.

C’est ce genre d’initiatives, modestes en apparence, mais puissantes dans l’impact, qu’il nous faut multiplier. Et pour cela, il faut plus qu’un programme : il faut une vision. Il faut des femmes et des hommes décidés à faire évoluer les pratiques, à réconcilier les institutions avec les peuples, à gouverner avec rigueur mais aussi avec cœur.

Mon engagement en politique est né de cette exigence : celle de servir autrement. D’apporter une pierre, même modeste, à l’édifice d’une gouvernance plus éthique, plus ancrée, plus humaine.

L’avenir de l’Afrique ne se construira pas seulement dans les discours. Il se construira dans les actes concrets, dans la cohérence des politiques, dans la responsabilité assumée, et dans le respect profond des citoyens.